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  • Questions sur l'orage de la nuit dernière

    Bonsoir, de violents orages ont frappé l'Ouest de la France la nuit dernière, dont Le Mans.
    Chez moi, il y a eu beaucoup de vent (rafales à 90 km/h environ), mais très peu de pluie. Si j'écris ce message, c'est parce que l'orage était assez bizarre, enfin il y avait des phénomènes que je n'ai encore jamais vus.
    Commençons par l'arcus qui accompagnait cet orage. Cet arcus bourgeonnait, or les arcus que j'ai déjà vu en vrai ou en images ont un bord supérieur lisse. Donc peut-on vraiment parler d'arcus ?
    Ensuite, sa base était très tourmentée, déchiquetée avec des stratus près du sol. Là aussi, c'est en contradiction avec ce que j'ai déjà vu, des bases lisses avec de légères turbulences.
    Enfin, les éclairs avaient une couleur verdâtre, assez particulière. Que peut bien signifier la couleur d'un éclair ?
    Il y a également eu un laps de temps d'au moins 30 minutes entre le passage de l'arcus au zénith et les premières précipitations. L'arcus peut-il s'être détaché du reste de l'orage ?
    Je remercie les spécialistes des orages pour leurs réponses à mes questions.

  • #2
    Bonjour.
    Les phénomènes orageux sont très complexes et dépendent pour beaucoup des conditions météo à un moment donné. Sur le lieu où tu a vu un Arcus, les conditions devaient être particulières (dues à écarts de température considérables à ce moment là), et les cellules chaudes qui tentaient de remonter devaient "peiner" dans une telle ambiance.
    Même ici, dans le midi, cet épisode (comparé à un Cévenol habituel dans cette partie de l'année) à été également très particulier, tant au point de vue des décharges, que de leur fréquence ou intensité ponctuelle. (J'y ai d'ailleurs laissé ma ligne ADSL !).
    Quant à la couleur des éclairs, là aussi le "contenu" de l'air entre lui et toi, ainsi que le filtrage de certaines longueurs d'onde de la lumière par des champs magnétiques intenses peuvent facilement en dégrader la teinte observée.
    EDF bosse là-dessus depuis de nombreuses années à leur Centre des Renardières (ainsi que Météo-France) et on est loin de connaitre, et surtout de pouvoir reproduire les conditions qui régissent de tels évennements.
    Leur fugacité n'ajoute rien à leur compréhension.

    -

    Les Dictons Météo - Construire un abri météo - La Dispersion Pluviométrique - Dépressions et Anticyclones

    ................................................PRÉVISIONS MÉTÉO POUR MONTPELLIER ET SA BANLIEUE

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    • #3
      Bonsoir, merci pour cette réponse très détaillée. Effectivement l'écart de température était élevé (25°C à l'avant le l'orage, 17°C à l'arrière). Après des recherches je pense avoir trouvé la réponse à ma deuxième question. Les arcus bas et déchiquetés seraient responsables des rafales les plus violentes. Pour la couleur des éclairs j'avais pensé qu'elle pouvait indiquer le type de précipitations (ce ne serait donc pas toujours le cas). Donc cette couleur verte signifierait une absorption des couleurs plutôt situées dans l'orange-rouge...
      J'ai remarqué aussi une hausse de pression de 6 hPa après le passage de l'orage, ce qui confirme bien ce que j'ai pu lire, à savoir qu'un front de rafales était accompagné d'une hausse de pression. Des isobares très serrés qui pourraient expliquer la violence des rafales ?
      Eh oui, malgré les recherches, les orages ont encore beaucoup de mystères, et les connaissances sur lesquelles je me base proviennent en grande partie d'un ouvrage datant de 2000...

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      • #4
        -

        Tout-à-fait, lorsque le gradient de pression est élevé (dans tout fluide, comme ici de l'air) Les variations sont importantes et très proches l'une de l'autre. Dans le cas présent les "variations" des paramètres de l'air ne peuvent se traduire que par des rafales. Ce qui n'est d'ailleurs pas très facile à mesurer, l'inertie du matériel étant incompatible avec la "longueur d'onde" de la variation. Seuls quelques anémos type Laser arrivent à faire cette mesure, pour tout autant qu'on leur fournisse dans leurs équations de calcul un paramètre essentiel : la durée de la rafale !

        Il en est de même pour moi, malgré mes "Mises-à-jour" personnelles et constantes, la documentation principale (Bulletins de La Société Météorologique de France et autres ouvrages spécialisés) date des années 80/90 ou j'étais correspondant de la Météo Nat (remplacée aujourd'hui par Météo-France) dans les Commissions Départementales Météorologiques.
        Mais (heureusement) malgré les affinages technologiques d'aujourd'hui, les grands principes restent les mêmes.

        À titre informatif, un excellent ouvrage (niveau Fac) sur la Climatologie (encore trouvable d'occase) : PRÉCIS DE CLIMATOLOGIE par Charles - P. PÉGUY dont je donne quelques extraits dans les pages de mon site (montpellier-meteo.fr) consacrées à la Circulation météorologique.


        À votre disposition pour d'autres renseignements. Cordialement

        -.
        Les Dictons Météo - Construire un abri météo - La Dispersion Pluviométrique - Dépressions et Anticyclones

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