Bonjour, Trouvant l'objet joli, j'envisage de m'offrir une barometre de toricelli a mercure. Cependant, j'ai lu qu' un coté du tube contenant le mercure est plus ou moins ouvert et au contact de l'air (ce qui est normal pour un bon fonctionnement) D'ou ma question : est ce dangereux ? Je pense particulierement aux vapeurs ou à l'évaporation du mercure sur du long terme.... et comme j'ai deux enfants de moins de 10 ans, je ne préfère pas risquer de les contaminer ! Merci a vous si vous pouvez me rassurer ou au contraire me disuader de cet achat. Mike
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baromètre de Toricelli : dangereux ou pas ?
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> L'utilisation du mercure est interdite dans l'UE depuis un bon moment déjà car il s'agit d'un poison et il est très volatil même à basse température, surtout lorsqu'il il est oxydé.
Il attaque principalement le système neurologique. Y'a qu'à voir l'état de décrépitude mentale de quelques vieux météorologistes ( pas de nom svp ) fréquentant ce site, trop longtemps exposés aux effluves des thermomètres et baromètres Torricelli ou autres Tonello, pour en être convaincu.
Alors là,manao, merci ! Tu m'éclaires sur un point que je n'avais pas compris jusqu'ici.
Il y en a 3 ici, dont 1 dans ma chambre.
En plus, tous dégazés sur un réchaud (pour avoir un mercure pur), il y a 35 ans ....
C'était donc ça ...
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Pourquoi ?
Et comment sais-tu que dans les années 90 il y avait ici :
- 11 pluviomètres répartis sur 3 hectares (dont j'ai sorti ma page "La Dispersion Pluviométrique"). D'ailleurs, ça me fait toujours rigoler quand je lis sur un forum "Je viens de changer de pluvio car l'ancien mesurait 24 mm alors que celui du voisin en marquait 23 ..."
- 8 enregistreurs de T° Jules Richard, toujours répartis sur les 3 ha (certains sous abris, d'autres en plein, soleil). Le plus long, c'était de changer les photocopies (moins chères !) de bandes de papier tous les lundis matin !
- Aux mêmes endroits, 8 Hydrographes enregistreurs de la même maison.
- 4 séries de thermos verre traditionnels, avec min-max, implantés : au sol, à -10 cm, à -20 cm et à -50. (entre -50 et 1 m, ça se jouait à 4/10èmes de degrés près et j'ai abandonné le mètre, trop stable à mon avis.)
- 2 anémos fabrication maison dont un enregistrait le vent moyen et l'autre les rafales. Pas moyen d'avoir les mesures avec un seul, l'intégration électronique (la mienne !) n'y arrivait pas.
Pour le matos, ça m'avait couté 4 sous, ayant été averti par un copain qu'un ferrailleur d'Avignon venait de récuperer un stock monumental de matériel Météo-Nat plus aux normes venant de la France entière ! Je n'avais plus qu'à y faire mon marché et je suis revenu avec ma 4L fourgonette pleine à ras-bord. On m'avait proposé aussi un radar sur 10 GHz, mais j'en avais déja un, récupéré sur un remorqueur de Sète qui partait à la feraille ...
Donc, tes soupçons de cambriolages sont mal venus !
En plus, s'il y a des survivants aux années 70 à l'Aigoual, tu leur demanderas s'ils se souviennent de la phrase : "Alors Monsieur le Comte du Bon-Air, qu'est-ce qu'ont donnés les -20 cm chez vous en décembre ?"
C'était l'époque de la météo, la vraie, bien locale ....
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Oui, " l"emetteur" qui était sur le mât de la girouette comportait un circuit imprimé "maison" (c'était mon boulot principal) qui recevait 36 ILS disposés à 10° l'un de l'autre, entrainés par un aimant, en bout d'un vieux potard désafecté. Et c'était sur cet axe qu'était fixée la girouette !
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... Et les BQR qui arrivaient tous les matins ! Avec ça, au moins, on pouvait faire de la prévis grâce aux Sisters Ships ancrés dans l'Atlantique !.. Les derniers transmettaient sur 180 kHz en hyper ondes longues par groupes de 5 du même genre que ce qu'on pouvait recevoir de LFPW sur RTTY.
Et pour les TCM, c'était surtout le pensum généralisé, personne ne voulait s'en occuper : La prévis, ce n'est pas ce qui c'est passé, hein ?
T'as connu les débuts d'Euclide, auquel j'ai (un peu) participé avec un jeune ingénieur stagiaire qui est devenu le patron de la Météo Nat de Toulouse ?
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Et pour boucler ma question.... au final ? Dangeureux... pas plus que ca si on respecte certaines précautions ? Ou dangeureux car émanation de vapeurs et a deconseiller ? Quand on vous lit, un coup c'est pas plus dangeureux que d'autres produits, un autre coup c'est mortel et faut pas en approcher.... au final je ne sais pas trop quoi en penser....
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C'est vrai, on avait un peu dévié !
Pour ma part, je résume : Faut pas y tremper le bout de la langue !
Pour le dégazage du mercure (que j'ai fait dans les années 80), on savait déja que les vapeurs était un peu toxiques.
Je me suis donc mis, pour l'opération devant une fenêtre de mon labo photo, grande ouverte, un jour où le vent me venait dans le dos !
Pour dégazer, il faut chauffer le mercure dans un Bécher de labo, le plus étroit possible. Si tu es bien positionné, les vapeurs montent et s'en vont par la fenêtre si tu n'as pas le nez dessus !
La raison du dégazage est fort simple : Non dégazé (donc contenant des bulles de gaz) ce sont elles qui se compriment en premier quand la pression atmosphérique augmente. La lecture du niveau du Toricelli est donc faussée..
Bien entendu c'était encore plus flagrant avec un Baro dont la cuve était plate (j'en ai eu un comme ça à une époque et je l'ai donné il y a quelques années à un jeune météo amateur passionné.). Il a fallu 3 dégazages pour qu'il réagisse comme l'autre (celui sur la photo). Mais aussi, peut-être que le mercure était moins pur à l'origine.
En effet, c'est un bel instrument, et dans les modernes (!) la surface en contact avec l'air en retour de colonne est minime, d"autant que le mercure de ces dernières années était mieux dégazé d'origine que celui des années 50 !
Je pense donc que tu peux t'en offrir un, sans risques, dans ta chambre.
Je n'ai jamais entendu parler d'accidents avec, dans le domaine de la météo, et d'ailleurs autrefois, avant la commutation des charges électriques par des composants électroniques comme les thyristors, on utilisait partout des contacteurs à mercure. Là, on peut dire que quand j'étais apprenti, j'en ai vu souvent des cassés. Et les copains avec qui je travaillais, sont toujours vivants !
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Et bien en voila une réponse concrète! !Merci pour ces remarques et conseils ... En fait je m'en suis offert un hier... Un bouchon est présent sur le réceptacle situé en bas. Il etait vissé a fond, je suppose que je dois le dévisser légèrement pour permettre une mise en pression.. Il n'y a pas l'air de manquer de mercure ni d'y avoir de l'air au mauvais endroit car lorsque je le penche a 30-45° le mercure remonte et 'tape' jusqu'en haut du tube. Par contre je sèche un peu sur le réglage de l'altitude.. une réglette permet d'ajuster les graduations par rapport à l'altitude.. et dans mon cas, la bonne valeur mesurée est lorsque je retire la réglette et que je tiens pas compte de l'altitude... étrange... (je me base par rapport a la valeur mesurée sur deux barometres 'aneroides' et celui d'une station Netatmo..) Ou alors je ne sais pas lire correctement... sur les photos que j'ai joint vous pouvez voir la fameuse réglette (positionnée vers 100 metres, mon altitude..) et le curseur amovible. Ce curseur est il dans le bon sens ? Et a quel niveau de ce curseur dois-je positionner le mercure pour avoir une valeur correcte ? Merci d'avance pour vos prochaines réponses et votre aide :-)
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Bon, reprenons calmement.
La pression moyenne sur terre, tous Anticyclones et Dépressions confondus est de 1013.33 hectoPascals, au niveau de la mer, altitude 0 (de façon à ce que toutes les mesures, où qu'elles soient prises soient comparables.
Ex : À 30 km de chez moi, tu relèves 20 hPa de moins que moi et tu es donc dans une atmosphère plus dépressionnaire qu'ici (et si le temps "vient" de chez toi, il ne va pas tarder à pleuvoir !)
1013.33 hPa, Soit 760 mm de Hg.
[1 mm Hg = 1.333 hPa (millibars) et donc 1 hPa = 0.750 mm de Hg]
Quand on consulte son Toricelli, le niveau de son mercure est donc dépendant de deux facteurs, le premier de la pression (de base) qu'il affiche en fonction de l'altitude où on le met, et le second, en fonction de la surpession ou de la dépression atmosphériques dans laquelle on se trouve, à ce lieu, dans ce moment là.
La manip principale est donc de ramener la valeur lue à la réelle, donc celle qui serait si, étant à 100 m d'altitude tu creusais un trou pour rejoindre l'altitude 0.00 mètre.
Pour ce faire tu vas afficher en face de la hauteur de mercure la graduation correspondant à : 100 (m) / par 8.33 ( par m.) soit 12,004 hPa de plus (puique plus tu es haut, moins la quantité d'air est importante et appuie sur le mercure.
Là, tu auras donc la même valeur que le même baro descendu en bas de ta falaise de 100 m, au niveau de la mer !
Après, pour tes réglettes tu fais comme tu veux pour les ajuster.
Dans les photos que j'ai mises sur un des miens, tu remarqueras une tige cetrale apointée qui vient effleurer la surface du Hg, au moment de la mesure, le sommet de la dite tige contenant les incriptions (mobiles) de la pression, avec même, en plus, un système vernier permettant de lire le 1/10 de mb ! Mais c'est du luxe ! Plus on est précis dans une mesure, moins on a le risque de se tromper !
Cela te va-t-il comme explication ?
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super post tout ca coque nexus 6 etui nexus 6Dernière modification par dede0277, 01 juin 2015, 09h56.
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Bienvenue sur le forum dede0277 et merci.
Pour Euclide, Manao, c'était une base de données qui concernait les valeurs du coin et qu'on envoyait régulièrement à Aix-en-Provence (1980-1985 ?).
Comme il y avait pas mal de datas à traiter, j'avais écrit un petit soft en Pascal (mon langage préféré à cette époque) pour faire le "triage" !
Avantage : il tournait très bien chez moi le soir sur une petite bécane fabrication maison, à base d'un 6800 de chez Moto avec 64 k de Ram ! C'est dire si je grattais le moindre octet pour faire de l'adressage indexé et économiser l'octet suivant !
Je ne sais pas si ça a survécu au changement Météo-Nat -> Météo-France.
C'était l'époque de la "passion passionnée de l'informatique" avec quelques copains, où le fer-à-souder était roi, celle où IBM disait quelques années plus tôt : "L'informatique c'est nous avec des Machines respectables chez des Clients respectables, laissons les petits rigolos s'amuser avec leurs "micro-ordinateurs" !
C'est vrai qu'ils n'ont mis que dix ans pour monter, avec leur IBM-PC, dans le train d'Apple avec Ronald Wayne (et Steve Jobs) !
Sacrée passion ...
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